26 août : le carnaval de Notting Hill
- Bruno Teissier
- 25 août 2018
- 1 min de lecture
Avec un million de participants, le carnaval de Londres est la plus grande manifestation de ce type en Europe ; par son faste et ses couleurs, on le compare souvent à celui de Rio. Pendant trois jours, l’ouest huppé de Londres va résonner aux sons de la soca, du calypso ou du reggae. Il prend ses racines dans les tensions raciales qui secouaient le quartier de Notting Hill, dans les années 1950-1960. À cette époque, les immigrés des Antilles y étaient nombreux, en particulier des personnes originaires de Trinidad. En 1958, des affrontements avec des groupes d’Anglais xénophobes avaient fait un mort, un Antillais. Une marche d’apaisement a pris ensuite l’allure d’une fête. Au milieu des années 1960, le plis était pris d’organiser un carnaval antillais chaque année, sur le modèle de celui de Trinidad. À l’époque, le quartier avait mauvaise presse, c’était celui des Noirs luttant pour leur intégration, la police était mobilisée pour éviter les incidents. Aujourd’hui, c’est devenu un quartier riche et branché dont les habitants protestent contre les nuisance que leur crée ce carnaval devenu très populaire. C’est à Kenningston, quartier noir du sud de Londres que l’on passe désormais des mois à préparer la fête annuelle. Hier, samedi, elle a commencé à Hyde Park par un concours de steel band, le tambour métallique qui fait figure d’instrument national à Trinidad. Aujourd’hui, c’est la journée des enfants, occasion aussi de décerner les prix des plus beaux costumes. La grande journée, celle des adultes, est annoncée pour demain. Un défilé haut en couleurs prendra naissance à Greta Western Roard pour cheminer toute l’après-midi sur 5 km.

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