14 août : le mystère d’Elche, en Espgne
- Bruno Teissier
- 13 août 2018
- 1 min de lecture
C’est à un spectacle étonnant et unique au monde que vont assister les quelques privilégiés qui pourront prendre place ce soir et demain dans la basilique de Santa Maria à Elche, dans la province d’Alicante, pour deux seules représentations. Depuis le XIIIe siècle, ce drame d’origine médiévale, mis en scène, à l’époque, dans le cadre des représentations de l’Assomption, courantes dans l’Europe méditerranéenne, est rejoué, sans discontinuer, chaque année. Le texte, composé de 259 vers écrits majoritairement en valencien, s’inspire d’extraits des Évangiles apocryphes (très populaires au Moyen Âge) et relate, en deux actes, la mort de la Vierge (Dormition) et son couronnement (Assomption). La musique est l’œuvre de différents compositeurs et date des époques, médiévale, renaissante et baroque. Ce drame sacré, unique exemple vivant du théâtre lyrique primitif, est également le seul au monde à être représenté dans une église suite à une autorisation spéciale du Pape Urbain VIII, en 1632, le Concile de Trente (1545-1563) ayant interdit les représentations théâtrales dans les églises. De même, tous les rôles sont tenus par des hommes, les femmes n’ayant pas le droit de figurer dans ce genre de représentations.

En 2001, l’Unesco a inscrit Le mystère d’Elche au patrimoine immatériel de l’humanité.
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