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20 mai : le Cameroun fête son unité dans une ambiance de crise

  • Bruno Teissier
  • 20 mai 2018
  • 1 min de lecture

Ce dimanche 20 mai le Cameroun célèbre sa fête nationale qui marque l'unité entre le Cameroun francophone et Cameroun anglophone. Quarante-six ans plus tard, le pays est plus que jamais divisé. Une insurrection armée menace de se muer guerre civile dans les régions anglophones, où résident 20% des 24 millions d’habitants du pays. Ambazonie, est nom que les séparatistes anglophones donnent à l’État qu’ils veulent créer.

Au tournant des années 2000, la décentralisation prévue par la Constitution de 1996 (en grande partie pour contenter les anglophones à la suite de la suppression du fédéralisme) apparait de plus en plus comme illusoire, malgré l’adoption d’une loi sur la décentralisation en 2004 et de décrets subséquents.

Répression aveugle, opérations « villes mortes », fermeture des écoles, coupure d’internet, mesures insuffisantes et tardives du gouvernement, jusqu’au massacre d’une quarantaine de manifestants en septembre et octobre 2017. Aujourd’hui, un mouvement insurrectionnel armé est actif dans la partie anglophone du Cameroun.

Le 20 mai 1972, le président Ahidjo organisa un référendum pour mettre fin au système fédéral en vigueur jusqu´à cette époque. Le référendum fut largement gagné et le 20 mai devint la fête nationale d´un Cameroun qui s´appellera désormais « République Unie du Cameroun ». Le président Paul Biya, 85 ans, est en poste depuis plus de... 35 ans. Le régime, autoritaire et sclérosé, vit dans une ambiance de fin de règne.


 
 
 

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