18 janvier : l'autre révolution tunisienne
- Bruno Teissier
- 17 janv. 2018
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En Tunisie, les plus anciens, mais aussi les destouriens, se souviennent d'une autre révolution que celle du 14 janvier (2011). Chaque année, le 18 janvier, sous le président Habib Bourguiba, on fêtait la « révolution de 1952 ». Cette date, a été ensuite occultée par Ben Ali, qui a destitué Bourguiba, puis la Révolution du 14 janvier qui a renversée ce même Ben Ali. Le Parti destourien libre (PLD) est aujourd'hui l'un des rares à cultiver la mémoire de cette date du 18 janvier qui était une fête nationale de 1956 à 1987. Cette première époque Bourguiba aurait pourtant des choses à dire à un peuple tunisien un peut dérouté par la tournure des événements.
La fête de la Révolution (عيد الثورة ) commémorait le lancement de la guérilla contre les autorités françaises en 1952. Laquelle aboutira à l'indépendance de 1956 et le Parti destourien dirigera le pays pendant plusieurs décennies.

Lors d’un meeting qui s'est tenu dimanche dernier, le 14 janvier 2018, à Béja, la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, a affirmé ne reconnaître ni la révolution du 14 janvier 2011 ni la nouvelle constitution adoptée en 2014. Elle a annoncé que son parti préparait une nouvelle version de la constitution, totalement différente à celle élaborée par l’Assemblée nationale constituante.
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