30 mars : la Journée de la terre des Palestiniens
- Bruno Teissier
- 29 mars 2017
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Cette journée de manifestation est d’abord celle des Israéliens d’origine arabe (20% de la population d’Israël) qui sont très loin d’avoir tous les droits dont disposent leurs concitoyens juifs. En mars 1976, un vaste plan d’expropriations de terre en Galilée, dont une partie appartenait à des Arabes, venait d’être publié. Ce n’était pas la première fois depuis 1948, que des terres arabes étaient confisquées pour établir ou agrandir des colonies juives, mais cette fois les villages du nord de la Galilée avaient décidé de réagir. Une grève générale était annoncée pour le 30 mars. Les pressions sur les organisateurs ont été telles que la grève a dégénérée en manifestations qui se sont heurtées à l’armée déployée dans la région pour l’occasion. L’armée a tiré : le bilan est de 6 morts, tous arabes, et de plusieurs centaines de blessés. Si l’évènement a fait date, c’est que c’était la première fois que les Arabes israéliens que l’on croyait résignés, manifestaient de manière aussi déterminée et coordonnées. Il est commémoré chaque année, comme la Journée de la Terre, une journée de haute tension où l’on déplore toujours des morts et des blessés parmi les manifestants, ce qui renforce son caractère commémoratif d’année en année. L’ensemble des Palestiniens, et même du monde arabe, se montre solidaire. Les Israéliens vivant aux abord de la bande de Gaza s’attentent à recevoir quelques roquettes, des précautions sont prisent pour l’occasion. La Cisjordanie est totalement bouclée pour 24 heures.
Bruno Teissier

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