17 décembre : le début du Printemps arabe
- Bruno Teissier
- 17 déc. 2018
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Il y a sept ans, Mohamed Bouazizi, un jeune marchand de fruits, s’immolait sur la grande place de Sidi Bouzid, bourgade déshéritée de la Tunisie profonde. Il mourra 18 jours plus tard à l’hôpital. Ce geste de désespoir face un système qui ne lui offrait aucune issue, a provoqué un mouvement de colère qui va très vite se muer en manifestation politique contre le régime de Ben Ali basé sur la corruption et la répression. Le dictateur finira par quitter le pays le 14 janvier suivant. Cette première étincelle de ce qui sera très vite qualifié de printemps arabe est commémoré par des milliers de personnes venus de toute la Tunisie dans la petite ville où a été érigé une statue. En novembre 2011, le jeune homme a reçu le prix Sakharov à titre posthume, la ville de Paris lui a dédié une place, Time magazine en a fait la personnalité de l'année… À l’image d’un Jan Palach, Mohamed Bouazizi est devenu le symbole d’une révolution à laquelle il n’a pas participé.

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