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6 décembre : la mémoire de Malik Oussékine

  • Bruno Teissier
  • 5 déc. 2016
  • 1 min de lecture

Il y a 30 ans, jour pour jour, décédait le jeune Malik Oussékine, un jeune étudiant qui sortait d'un spectacle et se trouvait dans la rue alors que des étudiants manifestaient contre une réforme universitaire, la loi Devaquet. La droite venait de revenir au pouvoir, le ministre de la Sécurité, Robert Pandraud, venait de mettre en place un corps de policier, les Voltigeurs. Des policiers montés à deux sur une moto tout-terrain ; l’un conduit, l’autre est armé d’une matraque. Ils ont comme mission de « nettoyer » les rues après les manifestations en pourchassant les « casseurs ». Son ministre de tutelle, le ministre de l'intérieur, Charles Pasqua avait lancé son fameux « Je vous couvre ! » à l'intention des policiers. Ce soir du 6 décembre 1986, Malik Oussékine s'est fait massacrer à coups de matraque dans le hall d'un immeuble où s'était réfugié pour échapper au violences. L'affaire aura un grand retentissement, des centaines de milliers de personnes manifesteront dans toute la France ; le corps de police sera dissous, les policiers condamnés à des peines de prison avec sursis ; le jeune homme sera enterré au cimetière du Père-Lachaise.

Une plaque posée à sa mémoire, rue Monsieur Le Prince, mais elle ne mentionne pas les auteurs des coups mortels.

À méditer, dans le contexte actuel de mise en place d'un État sécuritaire.

Bruno Teissier

 
 
 

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