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5 octobre : le souvenir d'une révolution en trompe l’œil

  • Bruno Teissier
  • 4 oct. 2018
  • 1 min de lecture

On se souvient de la chute de Slobodan Milosevic, le 5 octobre 2000, à la suite d’une révolution éclair qui passa à l’époque pour un modèle du genre.

Pour dénoncer les manipulations des résultats électoraux, des manifestants avaient convergé des quatre coins du pays, ils étaient entre 600 000 et un million dans le centre de Belgrade. Le lendemain, Milosevic acceptait sa défaite. Depuis, la liberté d’opinion et de manifestation a été établie, les élections sont démocratiques mais, en dépit de ces avancées incontestables, a-t-on pour autant changé de régime ? Certains dénoncent aujourd’hui une révolution de façade qui ne mérite pas d’être commémorée. Si les forces de sécurité n’ont pas tiré sur la foule, c’est, on le sait aujourd’hui, que Zoran Djindjic, le futur Premier ministre, avait négocié l’impunité de tout l’appareil administratif, judiciaire et militaire du régime de Milosevic. L’ancien président a été arrêté en 2001 et a terminé sa vie dans une prison de La Haye (2006) mais l’essentiel du personnel politique de l’époque est resté en place. Le 5 octobre a accouché d’un État faible, incapable de tenir tête aux mafias et aux humeurs de l’extrême droite. La commémoration se limitera à des dépôts de gerbe, notamment sur la tombe de Zoran Djindjic, assassiné en 2003 par les ultra nationalistes.

 
 
 

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